Sobo et al (2006) se sont intéressés à l’impact d’un chien, dans le cadre d’une médiation animale – sur la douleur perçue par des enfants. Les visites du chien se sont passées dans le cadre d’un service pédopsychiatrique où étaient hospitalisés, suite à une opération, les 25 enfants anglophones, entre 5 et 18 ans, de cette étude préliminaire. Ils ont participé à une unique session standardisée avec le chien visiteur.
Pour évaluer l’impact de la visite du chien, il a été proposé aux enfants de remplir un questionnaire avant et après la session ainsi qu’une interview après la session.
D’un point de vue quantitatif, les auteurs mettent en évidence que la douleur perçue par l’enfant est plus faible après la session. D’un point de vue qualitatif, les résultats suggèrent que la visite du chien a un impact cognitif. En effet, il semble que le chien détourne les enfants de leur douleur. Les auteurs proposent que le chien puisse activer une forme de réconfort. Ceci se fonde sur la théorie de « l’attention shift » de Brickel (1982).
En conclusion, les résultats de cette étude suggèrent que la visite d’un chien puisse être un complément dans la gestion classique de la douleur. Néanmoins, il est important de noter que les enfants de cette étude n’ont eu qu’une session avec un chien visiteur. Nous pouvons donc poser la question de l’effet nouveauté de l’activité qui peut lui aussi avoir un effet de distraction. Ainsi, il serait intéressant de répéter ces visites afin de dissocier les effets de nouveauté des effets de la présence du chien per se.
Pour aller plus loin : Sobo, Eng, Kassity-Krich (2006) Canine Visitation (Pet) Therapy Pilot Data on Decreases in Child Pain Perception. Journal of Holistic Nursing, Vol. 24, (1) 2006: 51-57
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