lundi 15 septembre 2008

Une nouvelle dans le monde de l'éthologie qui fait du bruit...


Le centre de primatologie de Strasbourg a euthanasié, récemment, 14 macaques porteurs du virus de l’herpes B. Plusieurs primatologues critiquent cette décision, dans un article paru hier dans la revue « Nature ».
/« Une décision sans justification morale ou scientifique »/. C’est ainsi que plusieurs primatologues qualifient, dans un article paru hier dans la revue /Nature/, la décision de l’université Louis Pasteur (ULP) de supprimer, le 31 août dernier, 14 macaques de Tonkean au Centre de primatologie de Strasbourg. Pour le président de l’ULP, Alain Beretz, /« il s’agit d’une décision prise avec l’aval du CNRS et du ministère de l’Enseignement et de la Recherche, pour assurer la sécurité des personnes. La responsabilité pénale de l’UP était engagée, nous ne pouvions pas prendre le risque d’une éventuelle contamination. »/ Les singes sacrifiés étaient porteurs du virus de l’herpès B, très fréquent chez eux mais bénin. Transmis à l’homme, ce virus est mortel dans 80 % des cas, si un traitement antiviral n’est pas rapidement mis en place. Néanmoins depuis que ce virus a été identifié en 1933, il n’y a eu qu’une quarantaine de cas humains déclarés dans le monde. Et aucun en Europe. /« Un risque que la France se refuse à prendre si d’autres pays le tolèrent »/, souligne Fanélie Wanert, vétérinaire et directeur adjointe du Centre de primatologie de Strasbourg. Elle reconnaît qu’elle-même était /« inquiète, au quotidien, d’avoir à travailler avec ces animaux »/.
*Risque de contagion « infime »*
Emmanuelle Grundmann, primatologue, a travaillé dans le centre de Strasbourg, il y a plusieurs années. /« On a toujours travaillé avec des singes ayant l’herpes B. Le risque de contagion est infime. Et il existe des procédures pour manipuler en toute sécurité ces singes. »/. Une opinion partagée par de nombreux primatologues dont Michael Gumert, primatologue et maître de conférence à l’université technologique Nanyang à Singapour. Pour lui, /« il est temps de faire le point sur le sujet de l’herpès B et de montrer au public qu’on peut parfaitement manipuler des singes infectés en toute sécurité. Il est inutile d’euthanasier des animaux qui, pour la plupart, ont largement contribué à faire progresser la science »/.
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