La question de l'animal et du lien que l'on peut tisser avec lui est multiple et peut être envisager sous différents angles. Trois manisfestations ont retenu mon attention a cet égard, loin de ma pratique et qui pourtant me semble important à considérer. Je vous laisse les découvrir ci-dessous :
Humain / animal : Neuvième symposium annuel de la Société Internationale des Médiévistes
La Société Internationale des Médiévistes de Paris (IMS-Paris) sollicite l’envoi de communications et de thèmes de sessions complètes pour son colloque qui se tiendra du jeudi 28 au samedi 30 juin 2012, à Paris, sur le thème de humain / animal dans la France médiévale. Les animaux, tant réels que fantastiques, occupent une place importante dans la culture, la pensée et la production artistique du Moyen Age. Ce symposium s’intéresse à un aspect particulier de leur rôle : leur relation avec les hommes et la façon dont cette relation fut imaginée, définie et redéfinie au cours de l’histoire et dans la culture médiévale. La date limite d’envoi des propositions est le 15 janvier 2012.
Cas d'espèce : de la figure animale dans la production contemporaine - Cycle de conférences
Que signifie aujourd’hui la multiplication de la figure animale dans la production contemporaine ? Partant de cette question basée sur constat empirique, les conférences proposent, grâce à une série de cinq interventions, de revenir sur les différentes formes aussi bien plastiques que littéraires prouvant que le territoire de l’animal s’est considérablement élargi. Déjà les textes de Félix Guattari et Gilles Deleuze proposaient une relecture de notre rapport à la faune en faisant bouger l’homme et son futur vers un devenir-animal alors que Jacques Derrida présentait l’animal et sa singularité comme révélateur de l’humanité. C’est bien ici non pas l’animal pour lui-même qui intéresse le discours post moderne et les artistes mais bien ce qu’il permet de faire jaillir de l’homme, ce qu’il nous donne à lire sur notre condition. Croisant les frontières, l’homme, face à l’énigme animale, cherche à se glisser sous sa fourrure par l’imaginaire et les mots comme dans le roman Truismes de Marie Darrieussecq (POL, 1996) ou physiquement par l’utilisation de la science lorsque, lors d’une performance, Marion Laval-Jeanted se fait transfuser du sang de cheval. L’animal encore peut être une piste, une trace à suivre pour permettre à l’homme de recouvrer son entité première, sa relation directe à la nature aussi bien par le prisme de la bestialité que par la beauté aux références classiques. C’est ce rapport ambigu qu’illustre parfaitement la série photographique Le Chien Jaune (2005) de Christophe Bourguedieu prise lors d’une journée de battue. Révélateur encore des tourments de l’homme et de sa psychologie, l’animal hante les œuvres pour mieux définir nos maux et peurs comme le montrent les apparitions équestres dans les peintures de Marc Desgrandchamp surgissant telles des vanités ou des figures cauchemardesques. Et c’est bien dans ce grand chaos engendré par une société qui semble aller trop vite et en prise à des problèmes écologiques, alors que ne cesse de se brouiller de la limite entre nature et culture, que le motif du cabinet de curiosités refait surface. Mêlant esprit scientifique et désir esthétique, il permet de figer cette nature, d’arrêter le temps, pour mieux la classifier. Naturalisé ou en peluche, épinglé ou conservé grâce aux technologies modernes, l’animal, naturel ou artificiel, revient sur le devant de la scène artistique suivant la tradition du collectionneur, comme le prouvent les photographies des cabinets contemporains dans l’ouvrage d’Emmanuel Pierra, ou avec tout l’humour et la fraicheur que diffusent, entre autres, les petites compositions d’Yves Yacoël.
L’animal en contexte funéraire - Quatrièmes rencontres du Groupement d'anthropologie et d'archéologie funéraire
Les quatrièmes rencontres du Groupement d'anthropologie et d'archéologie funéraire (Gaaf) auront lieu les 30 et 31 mars 2012 au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye (78). Elles proposent de s'interroger sur la relation homme-animal dans la mort et de considérer l’animal à travers la question des pratiques funéraires à toutes les époques et sur tous les continents. Quatre thématiques ont été envisagées pour orienter les travaux et discussions. Il sera question en premier lieu de la présence fortuite ou non de l'animal dans l'espace funéraire. Dans un second temps, sa place dans le système funéraire sera analysée. Nous considérerons ensuite l'animal comme le maillon d'une chaîne opératoire, d'un système technique mis en œuvre pour le geste funéraire. Enfin, nous interrogerons l'animal comme porteur de symbole, de sens, dans le contexte de la mort, et donc nécessairement dans celui de la vie.
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