Nicolas Guéguen, enseignant-chercheur en psychologie sociale à l’Université de Bretagne Sud propose dans le magazine Cerveau & Psycho une revue bibliographique sur nos compagnons qui nous font du bien. Nous retrouvons :
Les poissons qui semblent être bons pour le moral et l’appétit
Ces études ont été faites avec des personnes du 3ème âge en institut qui, après 16 semaines de présence d’un aquarium dans le réfectoire, ont significativement pris du poids et ont une meilleure santé. Les poissons seraient d’une part un apaisement mais aussi une stimulation de l’attention. Ce dernier point pourrait être important pour les personnes souffrant de troubles de l’attention, comme les enfants ou adultes autistes.
Les petits animaux qui initient les rencontrent
Dans un parc, en présence d’un lapin ou d’une tortue (moins efficace), la personne est facilement abordée, que cela soit par des hommes, des femmes ou des enfants. Selon les psychologues, plusieurs mécanismes entrent en jeu comme l’impression positive que l’on a d’une personne qui s’occupe d’un animal. L’animal servirait aussi de prétexte pour initier la conversation car la phrase d’amorçage est toujours la plus difficile entre inconnus.
Les oiseaux qui initient l’entraide et l’esprit de responsabilité
Comme pour les poissons, des observations ont été réalisées auprès de personnes du 3ème âge en institut. Certains se sont vues confier des perruches ; après un certain temps, elles sourient plus et cherchent davantage de relations sociales. Les chercheurs ont comparé ces personnes à d’autres qui s’étaient vues confiées des plantes vertes ou qui n’avaient aucune responsabilité. Justement, c’est cette prise de responsabilité des oiseaux qui semblent bénéfiques pour les personnes âgées puisqu’elles se sentent utiles.
Les chevaux qui sont utilisés comme partenaires thérapeutiques
Certaines expériences ont mis en évidence que des patients dépressifs, schizophrènes…participant à des séances d’équitation développent plus de verbalisations, vont plus à la rencontre d’autrui et surtout, ont une estime de soi qui s’améliore. Pour les patients aux problèmes moteurs, le cheval devient aussi une stimulation motrice en tant que surface corporelle dynamique.
Les chats qui apaisent le stress et favorisent les relations sociales
Dans une situation de stress (calcul mental compliqué), la présence du chat permet une baisse plus importante du stress que si le sujet est accompagné de son conjoint (sa conjointe) ou un(e) ami(e). L’absence de jugement de l’animal si le sujet se trompe permet certainement un relâchement plus important. Concernant les relations sociales, une personne en portant son chat dans des lieux publics (ex : bus) attire plus les regards (83% des gens contre 31% pour la situation identique sans chat), reçoit plus de sourires et permet l’initiation de conversation (aucune n’est initiée en l’absence du chat). L’animal, ici un chat, semble un lubrifiant social, comme l’est aussi le chien.
Et les chiens sont sources d’amour, de santé et de nuits tranquilles
Le chien est un concentré de bien être si on en croit ces différentes études abordées. Il aurait un effet apaisant sur le système nerveux et cardiaque. Avoir un chien et le promener régulièrement confèrent aux propriétaires une meilleure santé générale. Non seulement le chien a un impact sur le long terme, mais aussi sur le court terme : il aide les enfants à surmonter les situations angoissantes (ex : chez le dentiste). Enfin, le chien est un lubrifiant social, en rendant la drague plus facile. Un jeune homme réussi à avoir plus de numéro de jeunes femmes en présence de son chien qu’en son absence. Et le chien aussi attire plus autrui qui initient des discussions avec son propriétaire (comme pour le lapin ou la tortue).
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