lundi 10 mars 2008

Critères diagnostiques

Les recherches se sont développées depuis ces dernières décennies. Bien que l’autisme forme une claire triade de dysfonctionnement, on parle plutôt de syndrome autistique de par la présence quasi avérée de sous groupes ou endophénotypes (i.e. on peut appeler autisme aussi bien un enfant de QI moyen avec des stéréotypies comportementales, qu’un enfant avec un retard mental important, associé à une maladie génétique).

Ce syndrome autistique, défini par le DSM-IV, semble être celui majoritairement adopté par les chercheurs. Le DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manual - Revision 4) est un outil de classification qui représente le résultat actuel des efforts poursuivis depuis une trentaine d'années aux États-Unis pour définir de plus en plus précisément les troubles mentaux. Il a été publié pour la première fois par l'Association américaine de psychiatrie en 1994. Ainsi, selon le DSM-IV, quatre critères diagnostiques sont retenus comme définissant l’autisme :

1. Altération qualitative des interactions sociales

2. Altération qualitative de la communication (verbale et non verbale)

3. Comportements, activités et intérêts restreints, répétitifs et stéréotypés

4. Retard ou caractère anormal dans le fonctionnement débutant avant l’âge de 3 6mois.

Le syndrome autistique est considéré plus largement comme appartenant à la catégorie des troubles envahissants du développement (i.e. TED). Depuis 1994, le DSM IV compte 4 autres types de TED :

1. Les troubles désintégratifs de l’enfance (Childhood Disintegrative Disorder)
Le plus souvent, après un développement normal, l’enfant régresse entre 2 et 4 ans. On observe des symptômes comme une détérioration, voire une perte du langage, des compétences sociales altérées, une hyperactivité, des stéréotypies et une résistance au changement mais aussi une perte d’autonomie et des troubles affectifs et une anxiété accrue. Ce syndrome a une prévalence de 1 pour 100 000.

2. Le syndrome d’Asperger (Asperger’s Disorder)
Décrit pour la 1ère fois par H. Asperger, il a été rapproché de l’autisme de haut niveau. Cependant, il se distingue du syndrome autistique par deux points principaux : une absence de retard du développement du langage et un bon niveau intellectuel. Les patients sont souvent socialement isolés. De plus, ils sont capables de décrire les intentions et les émotions d’autrui, mais y répondent de façon inadaptée. Ce syndrome a une prévalence comprise entre 10 et 36 pour 10 000.

3. Le syndrome de Rett (Rett’s Disorder)
Ce trouble progressif est caractérisé par une stagnation cognitive et fonctionnelle suivi d’une détérioration. On observe des stéréotypies comportementales. Ce syndrome a une prévalence de 1 pour 10 000 ou 15 000.

4. Les troubles envahissants du développement non spécifiés (Pervasive Developmental Disorder – Not otherwise Specified PDD-NOS)
Ce groupe ne constitue pas un ensemble diagnostique homogène mais une catégorie regroupant les patients qui n’appartiennent pas aux autres types expliqués ci-dessus.

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