Article paru sur le site Internet de Maxisciences* :
Selon une nouvelle étude, publiée aux Etats-Unis, le risque qu'un enfant souffre d'autisme lorsque l'un ou plusieurs de ses frères ou sœurs aînés est déjà atteint, est plus important qu'on ne le pensait jusqu’alors.
L’autisme est un trouble complexe affectant les capacités de l'enfant à penser, communiquer, interagir socialement et à apprendre. Touchant aujourd'hui un enfant sur 110 aux Etats-Unis, celui-ci continue à faire l’objet de nombreuses études internationales. La dernière en date, publiée hier aux Etats-Unis dans le journal médical américain Pediatrics, révise l’estimation selon laquelle entre 3 et 10% des enfants dont la famille a des antécédents d’autisme seraient susceptibles d’être, eux aussi, malades. Selon l’étude, menée par des chercheurs de l'Université de Californie à Davis et par le M.I.N.D Institute, ce sont en réalité 18,7% des enfants qui risquent de devenir autistes en cas d'antécédents familiaux, un risque augmenté à plus de 26% chez les garçons et à 32,2% si deux ou plus de leurs aînés sont autistes.
Les travaux qui ont été menés sur 664 enfants âgés en moyenne de huit mois au début de la recherche ont ainsi révélé que plus précisément, dans les familles ayant déjà un seul enfant souffrant d'autisme, le taux du syndrome chez ses frères et sœurs plus jeunes est de 20,1%. Par ailleurs, les travaux ont permis de confirmer que 80% des autistes sont des garçons, alors que les chercheurs ont suivi les participants jusqu'à trois ans, âge auquel ils ont été testés pour l'autisme.
Des facteurs génétiques importants
Ainsi, sur les 664 participants, 132 enfants ont été diagnostiqués comme atteints de "troubles du spectre autistique" ou TSA, qui regroupe l'autisme et les autres troubles envahissants du développement. Par ailleurs, 54 autres ont été diagnostiqués comme étant autistes et 78 ayant une forme atténuée de ce syndrome, indiquent les auteurs.
"C'est l'étude la plus étendue portant sur les frères et sœurs cadets d'enfants autistes jamais effectuée", affirme Sally Ozonoff, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement au M.I.N.D Institute et principale auteure de cette recherche. "Aucune autre étude n'avait jusqu'ici mis en évidence un risque aussi élevé d'autisme pour ces enfants", ajoute-t-elle dans un communiqué. Au vu de leurs résultats, les chercheurs soulignent ainsi que les facteurs génétiques jouent un rôle important dans le développement de l'autisme.
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