De nombreuses recherches ont été menées pour répondre à cette question, notamment par le biais d'observations directes du jeune enfant en présence d'animaux.
Dans notre société occidentale, les animaux entourent les enfants dès le plus jeune âge qu'il s'agisse de figures d'animaux (e.g. ours en peluche) ou d'animaux réels. Le jeune enfant commence à distinguer l'animé de l'inanimé entre l'âge de 9 et 12 mois. Entre ces deux classes très opposées se trouve la catégorie de stimuli animés dite "animal", qui semble être mise en place dans cette même période de vie.
En effet, les recherches montrent que dès 12 mois, il apparait que les enfants savent distinguer une grande catégorie qui englobe tous les animaux (Ross, 1980). Par la suite, d'autres chercheurs ont montré que cette différence apparaissait encore plus tôt, dès l'âge de 8 mois (Golinkoff & Halperin, 1983).
Kidd & Kidd (1987) ont, quant à eux, mené des observations sur 250 enfants âgés de 6 à 30 mois en comparant l'approche d'un animal vivant à celle d'un jouet. réplique non animée de l'animal Il s'avère que les enfants, quelque soit leur âge, recherchent plus la proximité et le contact de l'animal. A 12 mois, ces jeunes enfants lui sourient aussi plus, vocalisent plus à son encontre et maintiennent plus longtemps le regard sur lui qu'avec le jouet. Néanmoins, aussi bien le jouet que l'animal sont connus des enfants. La familiarité jouerait-elle un rôle dans ce qui est observé?
Six ans plus tard, Ricard & Allard (1993) reprennent cette idée mais en utilisant que des objets* non familiers: un jouet, un lapin et un adulte. Dans cette expérience en laboratoire, les enfants de 9 à 10 mois face à un lapin non familier adoptent une stratégie comportementale intermédiaire, consistant en une combinaison de comportements provoqués face à un objet inconnu (i.e. recherche rapide de proximité, de contact et peu de sourires) et face à un humain inconnu (i.e. forte attention et de longue durée).
Cette différence de comportements n'est donc pas induite par le caractère non familier de l'animal ou des objets* auxquels on le compare. La catégorie "animal" apparait donc très tôt dans la vie et va ensuite être subdivisée en sous catégories, sur des bases morphologiques par exemple.
Cette différence de comportements n'est donc pas induite par le caractère non familier de l'animal ou des objets* auxquels on le compare. La catégorie "animal" apparait donc très tôt dans la vie et va ensuite être subdivisée en sous catégories, sur des bases morphologiques par exemple.
* terme générique utilisé dans le papier.
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