lundi 20 décembre 2010

Interventions assistées par l'animal - les notions de bases

Aujourd'hui, qui n'a jamais entendu parler de thérapie assistée par l’animal, thérapie facilitée par l’animal, zoothérapie, activités associant l’animal, interventions assistées par l'animal... Ces pratiques ne font pas aujourd'hui l’objet d’un consensus dans leur définition et leur pratique (Samuels et al 2006), d'autant plus qu'aucune législation n'encadre ces pratiques.

Aux Etats-Unis, il a été proposé un définition qui commence à se répandre et qu'il est intéressant de connaitre:
Les interventions assistées par l'animal sont une intervention individuelle ou en groupe au cours de laquelle un animal, répondant à des critères spécifiques et introduit par un intervenant qualifié, fait partie intégrante du processus thérapeutique.Le but est d’améliorer le fonctionnement cognitif, physique, émotionnel ou social d’une personne. Cette pratique doit être documentée et évaluée (Delta Society)

4 points essentiels apparaissent dans cette définition :
- l’importance accordée à la sélection de l’animal
- le fait que l’intervention soit dirigée par un professionnel de la santé
- l’existence d’un but thérapeutique
- l’évaluation des éventuels effets thérapeutiques

Mais revenons en aux prémices des IAA. Bien qu'utilisées depuis très longtemps, la parternité de cette pratique est attribuée à Boris Levinson et à son article marquant : the dog as co-therapist (1962)*. Dans ce papier, il met clairement en avant que «la thérapie incluant le chien n’est pas une méthode généralisable». Cette phrase banale tend à être oubliée aujourd'hui et pourtant, elle reste applicable et généralisable à tous les animaux co-thérapeutes.


Il y a deux ans, sous l'impulsion de la Fondation Sommer, un grand inventaire a été réalisé sur la documentation actuelle disponible sur les IAA.
Sur les 778 articles analysés, il est intéressant de noter que les populations les plus concernées sont des classes apparemment opposées (personnes âgées, enfants handicapés...) qui se ressemblent de part leur fragile ou leur vie en institution.
Les animaux les plus fréquents retrouvés dans ces papiers sont :
- le chien à 19.7% 
- le chat à 5.8%
- le cheval à 5.6%
- le dauphin à 5.3%
- les oiseaux à 1.9%
Il est à noter que dans près d'un tiers de ces articles, (30.8%) les auteurs ne parlent que de pet, soit en français, animal de compagnie, sans préciser l'espèce.
Attention aussi à un point important : les publications ne reflètent pas toujours la réalité et les pratiques du terrain!

Si vous souhaitez en savoir plus, je ne peux que vous conseiller la lecture de:

- la synthèse de l'étude MO.DY.S : Mondes et Dynamiques des Sociétés (MO.DY.S), laboratoire du CNRS, a réalisé pour la Fondation A & P Sommer qui l'avait commandité, l'inventaire critique commenté et approfondi des connaissances disponibles principalement en langue française et anglaise sur les interactions entre les hommes et les animaux à des fins thérapeutiques et/ou éducatives.

- Abstracts traduits de l’inventaire critique commenté et approfondi des connaissances disponibles sur la recherche autour des interactions avec l’Animal à but Thérapeutique et/ou Educatif.


* Je vous propose de vous rapporter en détail cet article dans un prochain post.

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